Written by Benoît Santos - Mis à jour le Oct 27, 2024
Qui est saint Joseph ? Que savez-vous sur ce saint chrétien ? Que représente t-il pour l’église et le monde ?
Notre équipe s’est donnée pour mission de vous aidez dans votre quête du savoir. Voici un bref résumé juste pour vous :
Joseph fut l’homme juste que Dieu donna comme époux à la Vierge Marie, la Mère de Dieu. Il fut le serviteur fidèle et prudent, à qui Dieu confia la Sainte Famille. Saint Joseph veilla comme un père sur le Fils Unique de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ, conçu par la puissance du Saint-Esprit.
À la fin de cet article, vous :
- Saurez qui est saint Joseph dans l’Église ;
- Connaîtrez son histoire et ce qu’il représente ;
- Connaîtrez le culte voué à st Joseph et les lieux où il s’est manifesté.
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Saint Joseph, le croyant silencieux
Il n'est pas facile de tracer le portrait d'un personnage qui, aussi important soit-il, apparaît dans le Nouveau Testament comme un saint silencieux. Les Évangiles ne parle pas de Joseph de Nazareth : l'époux de Marie et père de Jésus toujours silencieux. Alors que d'autres personnages sont comptés dans l'histoitre comme (Marie, les apôtres, Zacharie et Elisabeth, et même Pilate, Hérode, Anna).
Il semble que les évangélistes gardent intentionnellement le silence à son sujet. C'est un silence dense et plein, enveloppé de contemplation et de mystère. Car la vie de Joseph se déroule devant "Dieu fait chair" et devant Marie, qui devient sa mère (cf. Mt 1, 20). Dans la vie, les faits comptent, et d'autant plus s'ils sont marqués par un silence intérieur. Et pourtant, Joseph n'est pas un personnage secondaire. Si dans la société juive, Jésus a un père et un nom, il le lui doit.
Saint Joseph et la tradition chrétienne
Joseph était de la descendance de David. Mais, tout en ayant cette ascendance royale, il vivait dans des conditions très modestes. Il exerçait le métier de charpentier (cf. Mt. 13,55 : « Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? »). Joseph était un homme simple, pauvre, silencieux, humble et doux, patient et fort, plein de bonté, de piété, de fidélité à la Volonté de Dieu. L’Évangile nous dit qu’il était « juste » (Mt. 1,19 : « Joseph, son mari, qui était un homme juste »). Se soumettant à la volonté divine. Marie devint l’épouse virginale de Joseph. Et Joseph accepta pleinement la mission que Dieu lui confiait. L’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit-Saint » (Mt. 1,20).
Le mariage de Marie et de Joseph fut l’union très pure de deux virginités, destinées à se protéger l’une l’autre Et dont la fidélité avait justement pour but de garder entre eux cette chasteté qui les unissait. Marie et Joseph furent deux lys de pureté, deux âmes virginales, merveilleusement pures, éprises de Dieu, qui vécurent ensemble. Suivant la Volonté de Dieu, pour s’élancer avec une ardeur redoublée vers le Seigneur. Dieu a confié à Joseph, non seulement ce qu’il a de plus précieux dans tout l’univers, mais ce qui dépasse le prix de tous les univers possibles. Jésus, son Fils, et Marie, sa Mère. Comme le patriarche Joseph avait eu autrefois entre les mains, tous les grains de l’Egypte, ainsi à l’aube des temps nouveaux.
Dieu a confié à Joseph la garde des mystères du Salut. Joseph fut élevé à une sainteté éminente. Lorsque Dieu prédestine à quelque vocation, il ne manque jamais d’accorder à l’élu de son choix, toutes les grâces qui lui seront nécessaires. Pour accomplir la mission à laquelle il est destiné. Et plus la tâche est difficile, plus la mesure des dons divins est abondante. C’est là ce qui nous explique la hauteur de perfection à laquelle Joseph a été élevé. Joseph réalise à la lettre la parole que Jésus devait prononcer un jour : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt. 5,48).
Joseph est l’homme de la Volonté de Dieu
La foi et l’obéissance sont des vertus qui brillent dans l’âme de Joseph, comme dans celle de Marie, d’un très vif éclat. Sa foi et son obéissance, quand l’ange lui dit de ne pas craindre de prendre chez lui Marie, son épouse (cf. Mt.1,20-24. Quand l’ange le réveille en pleine nuit, et lui intime l’ordre de fuir sans retard en Egypte (cf. Mt. 2,13-15) : « Après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte ; et il resta là jusqu’à la mort d’Hérode, pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : d’Égypte j’ai appelé mon fils. »).
Quand plus tard, l’ange de nouveau lui ordonne de revenir en Palestine (Mt. 2,19-21 : « Quand Hérode eut cessé de vivre, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Égypte, et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d’Israël ; car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. « Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, et rentra dans la terre d’Israël. »). Saint Joseph se laisse conduire comme un enfant par Dieu, sans murmure. Joseph est l’homme juste et généreux, prêt à tous les sacrifices. Abandonnant sur l’heure les conseils de la prudence humaine, pour obéir promptement aux ordres de Dieu. Pour Joseph, le service de Dieu prime et domine tout. Il assujettit toute sa vie au bon plaisir divin.
Histoire du culte rendu à Saint Joseph
Selon une tradition antique, le culte à Joseph s’est développé dès le Ve siècle. Dans certains monastères égyptiens où est rédigé l’apocryphe Histoire de Joseph le charpentier et où sa fête est fixée à la date du 20 juillet (il demeure inscrit à ce jour au calendrier copte). Le culte de ce saint se répand aussi autour de la « maison de Joseph » depuis au moins le VIIe siècle. Cependant, on prie peu Joseph dans toute la première partie du Moyen Âge. Et son culte reste marginal, comme le montre la rareté des toponymes qui le concernent (on n’en trouve guère qu’au Canada, ce qui ne remonte pas au-delà de trois siècles, dans le meilleur des cas). Ce « vieillard », ni précurseur, ni apôtre, ni martyr, intéresse peu les fidèles et embarrasse les théologiens : que faire de son épineux statut d’époux de la Vierge ? Quelle paternité attribuer à celui qui a élevé le fils de Dieu ?
Dans les écrits des Pères de l’Église, les traités de l’époque carolingienne ou les sermons de saint Bernard, il n’est jamais considéré par lui-même. Et n’apparaît qu’au sein de discours sur le mariage et la virginité de Marie. Sa fête fixée au 19 mars apparaît pour la première fois en l’an 800 dans un martyrologe gallican abrégé de Rheinau. Dans lequel il est appelé Ioseph sponsus Mariæ (« Joseph époux de Marie »). Le choix de cette date six jours avant la fête de l’Annonciation est probablement dû à une confusion avec le nom d’un martyr d’Antioche nommé Joseph. La célébration de sa fête se limite aux grandes abbayes bénédictines. Joseph reste « dans l’ombre de la Vierge » : un retrait nécessaire pour valoriser l’incarnation du Christ qui s’est faite par Marie et non par lui. Les siècles suivants, il n’est plus simplement connu comme l’époux de Marie mais comme père, Nutritor Domini (« Nourricier du Seigneur »).
C’est à partir du XIIIe siècle qu’il sort de l’ombre, en lien avec une plus forte humanisation du Christ. Aussi des représentations de plus en plus nombreuses de la Nativité. Ce père putatif et nourricier, modèle de dévotion au Christ et à la Vierge, séduit en particulier les franciscains (devenus les gardiens de la « maison de Joseph ». Dont le chapitre général d’Assise adopte en 1399 sa fête du 19 mars), qui débattent pour savoir s’il est le dernier des patriarches ou le premier des saints. L’humble charpentier devient modèle pour tous les chrétiens. Au XVe siècle, durant le Grand Schisme et les rivalités entre Armagnacs et Bourguignons, c’est une véritable campagne de promotion lancée en sa faveur.
Gerson, l’un des plus célèbres théologiens de l’époque, multiplie les écrits de 1413 à 1418 pour célébrer les noces de Joseph et de Marie. Louer sa paternité responsable, le comparer à Jean-Baptiste (ses deux textes les plus importants : Les Considérations sur saint Joseph entre 1413 et 1414, et le sermon Jacob autem genuit, prononcé à Constance le 8 septembre 1416). À la fin du XVe siècle, l’Église institue une fête en l’honneur de Joseph. Une authentique dévotion populaire naît alors, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle. La promotion de Joseph à la fin du Moyen Âge est particulièrement visible dans l’iconographie de la Nativité dans laquelle son personnage s’autonomise. Il devient reconnaissable grâce à des attributs spécifiques : vieillard, parfois nimbé, il tient très souvent le bâton fleuri et la gourde.
Saint Joseph voit son culte prendre de l’ampleur au fil du temps
- En 1621 le pape Grégoire XV éleva la fête de saint Joseph le 19 mars au rang de fête d’obligation. En 1642 le pape Urbain VIII confirma à son tour le rang de cette fête. En 1661, après l’apparition et le miracle de la source de Cotignac, Mgr Joseph Ondedei, évêque de Fréjus, reconnaît officiellement les apparitions de saint Joseph et en approuve le culte. Cette même année 1661 le roi Louis XIV de France, qui devient père pour la première fois, consacre la France à saint Joseph, chef de la Sainte Famille .
- En 1678, l’empereur Léopold Ier prénomme Joseph, le fils que lui donne sa troisième épouse Éléonore de Neubourg. En signe de reconnaissance envers le père nourricier du Christ. En 1741, Marie-Thérèse d’Autriche, reine de Bohême et de Hongrie, prénomme également son fils Joseph en signe de reconnaissance le mari de Marie. Le 8 décembre 1870 le pape Pie IX déclara officiellement saint Joseph Patron de l’Église universelle, et fit du 19 mars une fête solennelle. Par ailleurs il institua la solennité de saint Joseph, patron de l’Église universelle, fixée au 3e dimanche après pâques. En 1889, le pape Léon XIII démontra comment saint Joseph était le modèle des pères de famille et des travailleurs. Il lui décerna officiellement le titre de « saint patron des pères de famille et des travailleurs ». Titre que la piété populaire lui avait déjà décerné depuis des siècles.
- En 1955 le pape Pie XII reprit le principe de la fête du travail en instituant la mémoire de saint Joseph artisan. Et en la fixant au 1er mai de chaque année. Saint Joseph est ainsi l’un des saints que l’on fête deux fois dans l’année (19 mars et 1er mai). Joseph est le personnage le plus célébré au fronton des 67 000 établissements publics français (recensement en 2015). Pas moins de 880 écoles, collèges et lycées lui ont donné son nom, devant Jules Ferry (642). Notre-Dame (546), Jacques Prévert (472), Jean Moulin (434), Jean Jaurès (429), Jeanne d’Arc (423), Antoine de Saint-Exupéry (418), Sainte Marie (377), Victor Hugo (365), Louis Pasteur (361), Marie Curie (360), Pierre Curie (357), Jean de la Fontaine (335)[42].
Les quatre lieux d'apparition de Saint Joseph
L’Église catholique reconnaît officiellement quatre lieux d’apparitions de Saint Joseph :
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A Cotignac dans le Var, à Saint-Joseph du Bessillon
Le 7 juin 1660, Joseph serait apparu apparu à Gaspard Ricard, un berger, apparition au cours de laquelle il aurait fait jaillir une source qui coule toujours. À Cotignac, en l’église Notre-Dame-de-Grâces, on vénère également les apparitions de Notre-Dame de Grâces, ainsi que la Sainte Famille.
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En Pologne à Kalisz
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A Knock, sanctuaire de Knock
Le 21 août 1879, 15 personnes (de tous âges) ont vu, sur le pignon sud de l’église communale de Knock, la Vierge Marie, saint Joseph et saint Jean (l’évangéliste) ainsi que Jésus lors de l’apparition mariale de Knock.
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A Fátima
Le 13 octobre 1917 : à la fin des apparitions mariales de Fátima), St Joseph apparaît (tenant l’Enfant Jésus dans ses bras) aux voyants de Fátima, ainsi qu’à quelques témoins du Miracle du soleil).
Les différents lieux de cultes en l'honneur de Joseph
Saint Joseph est vénéré plus particulièrement :
- À la Chapelle Saint-Joseph de Beauvais construite en 1861, siège de l’Archiconfrérie de Saint-Joseph ; fondée en 1859 par Mgr Joseph-Armand Claverie, elle fut érigée en Archiconfrérie par un Bref du pape Pie IX du 23 septembre 1861 ; son importance est mondiale grâce notamment à son bulletin[50].
- À Cós (ou Coz), au Portugal, où saint Joseph est apparu aux moniales de l’abbaye cistercienne de Santa Maria, en 1661, au moment où elles entreprenaient la reconstruction de leur monastère ; l’année suivante fut érigée la Confrérie des Esclaves de Saint-Joseph ((pt) Irmandade dos Escravos de São José), à laquelle le pape Alexandre VII accorda plusieurs indulgences ;
- À Bruxelles l’église Saint-Joseph, perle du patrimoine historique de Bruxelles, fut construite en 1842-1849 dans le « Quartier Léopold ». À la suite de l’extension de la ville et grâce à la volonté politique du Roi Léopold Ier. Elle fut dédiée à saint Joseph. En effet, à la demande du roi Charles II d’Espagne, le pape Innocent XI, dans la bulle Eximia Pietas du 19 avril 1679, proclamait saint Joseph patron et protecteur de la Belgique, donc bien avant l’indépendance du pays en 1830.
- À Fakarava en Polynésie française. Le Saint Joseph de Fakarava est une représentation de saint Joseph immergée à proximité de la passe nord de l’atoll de Fakarava. Cette statuette installée face à l’océan sur l’un des plus beaux sites de plongée du monde est dédiée à tous ceux qui ont perdu un père, un enfant, ou plus généralement un parent en plongée sous-marine.
Saint Joseph le protecteur de la famille
Joseph est le saint patron des familles, des pères de famille, des artisans, des travailleurs, des voyageurs et exilés, des fossoyeurs et des mourants. Le culte de Joseph patron des agonisants et de « la Bonne Mort » est issu d’une tradition. Elle veut que Joseph reçoive une mort douce, assisté de Jésus et de Marie. Ce culte provient d’Italie et s’impose en France à partir des années 1640. Il est devenu le patron des affaires matérielles. Des catholiques confient à sa prière leurs affaires matérielles sérieuses.
Une recherche d’emploi, une recherche de logement, etc. Par ailleurs, en raison de sa qualité d’homme juste, beaucoup de catholiques demandent son intercession. Pour discerner leur vocation, rencontrer le bon époux, la bonne épouse, etc. Il est également le protecteur et le saint patron à divers degrés de nombreuses villes, régions et pays. Notamment de la Belgique, de la Chine, du Canada, du Vietnam, des États-Unis, de la Russie, de l’Autriche, du peuple croate, de la Corée du Sud, du Mexique et du Pérou.
Jean-Paul II a considéré saint Joseph comme étant le modèle du témoin du Royaume de Dieu. En l’appelant « minister salutis » dans son exhortation apostolique Redemptoris Custos : « le serviteur du salut ». Pour cette raison, il l’a voulu patron du troisième millénaire. Et patron de la nouvelle évangélisation. Il est aussi un modèle pour les prêtres, à qui Dieu a confié la présence eucharistique de Jésus. Aussi celle de l’Esprit saint dans les cœurs des fidèles.
Saint Joseph : protecteur du corps mystique du Christ !
Le Saint Pape Pie IX a placé l’Église universelle sous le patronage de Saint Joseph (Lire la Prière à Saint Joseph de Pie IX). « Joseph a été le gardien, l’économe, l’éducateur, le Chef de la Famille dans laquelle le Fils de Dieu a voulu vivre sur terre. Il a été, en un mot, le protecteur de Jésus. Et l’Église dans sa sagesse a conclu : s’il a été le protecteur du corps, de la vie physique et historique du Christ, au ciel Joseph sera certainement le protecteur du Corps mystique du Christ, c’est-à-dire de l’Église » (Paul VI).
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